© EMPREINTES – LE CONCEPT STORE DES MÉTIERS D’ART – PARIS
© atelier CHATERSèN – Photos : Benjamin Trancart
Les Carrières de Montdardier (LCM) – Romain GALY – Pierre calcaire
L’exploitation des Carrières de Montdardier est très ancienne. Elle a connu un succès important à la fin du XIXe siècle. Elle a été primée aux expositions universelles de Londres en 1862 et de Paris en 1867 et 1900 pour ses caractéristiques exceptionnelles qui ont fait d’elle un matériau incontournable dans le monde de l’imprimerie.
Cette pierre est dite “Lithographique”, c’est-à-dire que son grain très fin, lui permet d’être utilisée notamment comme tampon. Une fois le motif ou le texte créé, la pierre peut être réutilisée à l’infini sans que l’encre ne pénètre à l’intérieur. Le passage au numérique a signé la fin de l’utilisation du calcaire de Montdardier dans l’imprimerie.
Aujourd’hui, sous l’impulsion de Romain Galy, la carrière s’est dotée d’un atelier de taille de pierre et de marbrerie sur le site de l’extraction. Ses travaux s’orientent vers la mise en valeur de cette pierre calcaire particulière pour la réalisation de produits de qualité dans l’aménagement de villages classés, pour la réhabilitation de monuments historiques, la création de mobilier, la décoration intérieure, la marbrerie et la taille de pierre.
Elle est engagée dans une exploitation raisonnée du gisement qu’elle exploite avec un plan élaboré à long terme en concertation avec les autorités compétentes. Parmi ses dernières réalisations, on compte le parvis de « l’Arbre Blanc » à Montpellier.
Pour la table-basse et la lampe de la collection « Vernaculaire », le calcaire des Carrières de Montdardier, a été délibérément utilisé brut de sciage. Il révèle un motif complexe, façonné lentement par un dépôt de sédiments, il y a plusieurs millions d’années. Le motif du plateau de la pierre est obtenu par la coupe longitudinale dans les fils présents sur le socle de la pierre de la lampe. Cette « tranche » de pierre arbore un élégant bleu-gris aléatoire, qui rend chaque pièce unique. Le calcaire est extrait et transformé dans le Gard, selon une exploitation raisonnée du gisement avec un plan d’exploitation élaboré à long terme.